Literature
Unis et unanimes
En ce jour printanier, je remarquai que plusieurs bandes d’idiots s’étaient réunies sur les terrains des maisons et immeubles du quartier comme je marchai désinvolte vers ma destination : un stationnement désert devant lequel la bâtisse avait été démolie il y a quelques années. Une main dans une poche de pantalon et l’autre tenant un café, je me demandais jusqu'à quel point ces gens pouvaient être conditionnés en reproduisant encore en même temps les mêmes actions. Cette fois-ci : sortir de leur demeure pour regarder et pointer le ciel. Mais en ce lundi de vent doux, le phénomène n’avait rien à voir avec « être conditionné » ou être programmé et personne n’était idiot. Ou s’ils l’étaient, je l’étais également car, en ce milieu d’après-midi du mois d’avril où soudainement la saturation et le contraste de la réalité était tombé à son plus bas, j’avais l’intention de faire exactement comme eux suivant mon arrivée sur le site asphalté : regarder le ciel. Une fois bien planté